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Version actuelle datée du 1 mars 2019 à 11:27
Pour le retour, l'ordre en est donné le plus souvent tout à coup. Le capitaine parait sur le pont, au milieu de la pêche et dit :
- Hâle la ligne ! En route pour la France ! Mais on ne désarme cependant aucune ligne, dans la crainte d'être pris par le calme, en quel cas, on en profite pour pêcher de nouveau. Les lignes halées, on fait route pour port le plus voisin de l'île, afin d'y faire de l'eau, si la provision de retour n'est pas suffisante. Puis on fait un bout de toilette au navire, on brosse les flancs du navire dont les parois sont couvertes de moules et de goëmons et de saletés de toute espèce, après six mois de séjour dans ces eaux lointaines.
Grande joie alors dans l'équipage. La terrible campagne est finie.
Guillaume Mainguy n'avait que 13 ans quand il s'embarqua comme mousse à bord du G.C. 11 de Tréguier, à m. de Saint-Père. Son capitaine, Nicolas, surnommé An Tok- Sonn, était soûl deux ou trois jours par semaine et alors il ne parlait à personne : il restait à fumer dans le capot de sa chambre. En allant, il furent dix jours en cape, fuyant devant le gros temps, dans les parages des iles Foeroë, et pendant toute le durée du gros temps, le capitaine ne désoûla pas : plus il faisait mauvais, plus il buvait. En route,