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Landeleau
[article imprimé. "Landeleau. Le lit de St-Thélo", l'Union agricole et maritime, 3 septembre 1921, p. 3]
 
   
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Le lit de St-Thélo. - Auprès de l'église que l'on vient de restaurer, est une sorte d'auge en granit, dont la partie évidée a la forme du corps humain. Très certainement, cette auge est un sarcophage. On le nomme le lit de St-Thélo. Le saint y couchait, chaque nuit, dit-on, et il est à supposer que ce fut en réalité son tombeau. Passant par là, Saint Yves tint à y coucher, lui aussi, par dévotion. Albert Le Grand conte ces pages de notre Légende Dorée, tout au long. Un artiste breton, de nos amis a trouvé ce tombeau jadis si vénéré, parmi les ronces et les débris, les vieilles croix de bois du cimetière jetées par-dessus pêle-mêle, et la cavité pleine de l'eau des dernières pluies, de tessons de bouteilles, de pierres, etc. etc. On retrouve la même indifférence partout et cela vous fait saigner le cœur. Toutes les jolies petites chapelles et les vieilles dévotions tombent les unes après les autres, sans que personne ne s'en soucie. Quand le culte des Morts et des Saints de notre race, qui sont les premiers d'entre nos Morts aura disparu de l'âme des Bretons, quel idéal leur restera-t-il ?
[cf. http://mnesys-viewer.archives-finistere.fr/accounts/mnesys_cg29/datas/medias/collections/bibliotheque/presse/4MI045/FRAD029_4MI_045_1921_09_03_001_1921_09_24_004.pdf]
 
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" Que ne suis-je riche, ajoute notre correspondant, je ferais aux pauvres vieux Saints, l'aumônier de restaurer leurs sanctuaires et leurs statuts ?"
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Allez ! Y alc'h an dud wisiek hag a gar Breiz-lzel, n'ema ket arc'hant a-leiz en e barz !

Version actuelle datée du 22 octobre 2020 à 16:10

Landeleau

Le lit de St-Thélo. - Auprès de l'église que l'on vient de restaurer, est une sorte d'auge en granit, dont la partie évidée a la forme du corps humain. Très certainement, cette auge est un sarcophage. On le nomme le lit de St-Thélo. Le saint y couchait, chaque nuit, dit-on, et il est à supposer que ce fut en réalité son tombeau. Passant par là, Saint Yves tint à y coucher, lui aussi, par dévotion. Albert Le Grand conte ces pages de notre Légende Dorée, tout au long. Un artiste breton, de nos amis a trouvé ce tombeau jadis si vénéré, parmi les ronces et les débris, les vieilles croix de bois du cimetière jetées par-dessus pêle-mêle, et la cavité pleine de l'eau des dernières pluies, de tessons de bouteilles, de pierres, etc. etc. On retrouve la même indifférence partout et cela vous fait saigner le cœur. Toutes les jolies petites chapelles et les vieilles dévotions tombent les unes après les autres, sans que personne ne s'en soucie. Quand le culte des Morts et des Saints de notre race, qui sont les premiers d'entre nos Morts aura disparu de l'âme des Bretons, quel idéal leur restera-t-il ? " Que ne suis-je riche, ajoute notre correspondant, je ferais aux pauvres vieux Saints, l'aumônier de restaurer leurs sanctuaires et leurs statuts ?" Allez ! Y alc'h an dud wisiek hag a gar Breiz-lzel, n'ema ket arc'hant a-leiz en e barz !