Différences entre versions de « 4:49:4245 »
(2 versions intermédiaires par un autre utilisateur non affichées) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
79 |
79 |
||
+ | |||
− | l'on allait chez le Tonton [illisible]. |
||
+ | l'on allait chez le Tonton [Pasquiou?]. |
||
Pluzunet est situé sur un |
Pluzunet est situé sur un |
||
sommet de colline qui dévale en |
sommet de colline qui dévale en |
||
Ligne 15 : | Ligne 16 : | ||
A l'église, devant le vieux catafalque |
A l'église, devant le vieux catafalque |
||
− | crasseux, semé de larmes |
+ | crasseux, semé de larmes déteintes, |
sur lequel repose, drapé de |
sur lequel repose, drapé de |
||
blanc, le minuscule cercueil d'enfant |
blanc, le minuscule cercueil d'enfant |
||
de Maharit, j'ai à ma droite |
de Maharit, j'ai à ma droite |
||
− | Baltas agenouillé les coudes sur |
+ | Baltas agenouillé, les coudes sur |
le rebord de sa chaise, ses lourdes |
le rebord de sa chaise, ses lourdes |
||
mains terreuses de journalier laissant |
mains terreuses de journalier laissant |
||
pendre un chapelet dont les |
pendre un chapelet dont les |
||
− | grains et la croix oscillent d' |
+ | grains et la croix oscillent d'un |
balancement régulier. Il n'a pas |
balancement régulier. Il n'a pas |
||
− | + | la figure toute glabre : des mèches |
|
de poils gris pendent en collier |
de poils gris pendent en collier |
||
sous son menton, tout le bas du visage |
sous son menton, tout le bas du visage |
||
− | + | avançant sur le reste et la lèvre inférieure |
|
dépassant la supérieure, |
dépassant la supérieure, |
||
le nez petit, les yeux bons —— Les |
le nez petit, les yeux bons —— Les |
||
Ligne 36 : | Ligne 37 : | ||
disparaît sous la mante noire, |
disparaît sous la mante noire, |
||
et perd ainsi un peu de son horreur. |
et perd ainsi un peu de son horreur. |
||
− | Je note que Baltas a |
+ | Je note que Baltas a encore |
Version actuelle datée du 19 mars 2019 à 16:46
79
l'on allait chez le Tonton [Pasquiou?]. Pluzunet est situé sur un sommet de colline qui dévale en pentes verdoyantes toute chargée de champs et de bois vers la vallée du Guindy. C'est un moutonnement d'arbres d'où monte, après la pluie cessée, et sous le soleil encore indécis une délicieuse odeur mouillée. De gdes échappées vertes bleuissent doucement à mesure qu'elle s'éloignent et montent de l'autre côté de la vallée.
A l'église, devant le vieux catafalque crasseux, semé de larmes déteintes, sur lequel repose, drapé de blanc, le minuscule cercueil d'enfant de Maharit, j'ai à ma droite Baltas agenouillé, les coudes sur le rebord de sa chaise, ses lourdes mains terreuses de journalier laissant pendre un chapelet dont les grains et la croix oscillent d'un balancement régulier. Il n'a pas la figure toute glabre : des mèches de poils gris pendent en collier sous son menton, tout le bas du visage avançant sur le reste et la lèvre inférieure dépassant la supérieure, le nez petit, les yeux bons —— Les cierges de chaque côté du catafalque s'inclinent irrégulièrement La nabote, à la droite de Baltas disparaît sous la mante noire, et perd ainsi un peu de son horreur. Je note que Baltas a encore