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" Parti de Caen le 22 aout, j'ai fait ma première station à Poitiers..."
 
" Parti de Caen le 22 aout, j'ai fait ma première station à Poitiers..."
 
" J'ai vu avec regret à Poitiers que les architectes se sont emparés du Temple St-Jean.
 
" J'ai vu avec regret à Poitiers que les architectes se sont emparés du Temple St-Jean.
"Ils l'on déclaré malade et vont le traiter, non pas à la manière des homéopathes, mais par des remèdes violents. On va démolir les parties supérieures et peut-être d'autres parties encore pour les refaire selon l'usage ordinaire qui consiste à détenir
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"Ils l'on déclaré malade et vont le traiter, non pas à la manière des homéopathes, mais par des remèdes violents. On va démolir les parties supérieures et peut-être d'autres parties encore pour les refaire selon l'usage ordinaire qui consiste à détruire le plus qu'on peut pour avoir plus à refaire : on a commencé par enlever les toit longtemps avant de mettre les mains à l'oeuvre, et la pluie ou dit-on, fort endommagée les peintures murales très anciennes qui se voient sur les murs. Peut-être n'en restera-t-il plus quand l'ouvrage projeté sera terminé ; mais on en aura pris des dessins et on refera des peintures neuves pour remplacer les anciennes. C'est ce que l'on appellera une restauration, mais c'est ce j'appelle de la destruction. Très certainement le Temple St Jean ne vaudra plus pour les hommes qui l'ont sauvé
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ce qu'il valait avant d'être livré aux architectes."
la plus qu'une [part?] pour avoir plus à refaire : on a commencé par enlever les toit longtemps avant de mettre les [mains?] à l'oeuvre, et la pluie ou dit-on, fort endommagée les peintures murales très anciennes qui se voient sur les murs. Peut-être n'en restera-t-il plus quand l'ouvrage projeté sera terminé ; mais on en aura pris des dessins et on refera des peintures neuves pour remplacer les anciennes. C'est ce que l'on appellera une restauration, mais c'est ce j'appelle de la destruction. Très certainement le Temple St Jean s'en voudra plus pour les hommes qui l'ont sauvé
 
et qu'il valait avant d'être livré aux architectes. "
 
 
"Il est déplorable que, à Poitiers même, où siège une Société d'Antiquaires très éclairées, on procède de cette manière sans la consulter."
 
"Il est déplorable que, à Poitiers même, où siège une Société d'Antiquaires très éclairées, on procède de cette manière sans la consulter."
   
(Bulletin Monumental, 2eme Série, Tome 8e. p. 465.466. - Rapport verbal par M. de Gaumont.
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(Bulletin Monumental, 2eme Série, Tome 8e. p. 465.466. - Rapport verbal par M. de Caumont.

Version actuelle datée du 11 octobre 2018 à 18:32

1852

" Parti de Caen le 22 aout, j'ai fait ma première station à Poitiers..." " J'ai vu avec regret à Poitiers que les architectes se sont emparés du Temple St-Jean. "Ils l'on déclaré malade et vont le traiter, non pas à la manière des homéopathes, mais par des remèdes violents. On va démolir les parties supérieures et peut-être d'autres parties encore pour les refaire selon l'usage ordinaire qui consiste à détruire le plus qu'on peut pour avoir plus à refaire : on a commencé par enlever les toit longtemps avant de mettre les mains à l'oeuvre, et la pluie ou dit-on, fort endommagée les peintures murales très anciennes qui se voient sur les murs. Peut-être n'en restera-t-il plus quand l'ouvrage projeté sera terminé ; mais on en aura pris des dessins et on refera des peintures neuves pour remplacer les anciennes. C'est ce que l'on appellera une restauration, mais c'est ce j'appelle de la destruction. Très certainement le Temple St Jean ne vaudra plus pour les hommes qui l'ont sauvé ce qu'il valait avant d'être livré aux architectes." "Il est déplorable que, à Poitiers même, où siège une Société d'Antiquaires très éclairées, on procède de cette manière sans la consulter."

(Bulletin Monumental, 2eme Série, Tome 8e. p. 465.466. - Rapport verbal par M. de Caumont.