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Version actuelle datée du 11 octobre 2018 à 12:01

58 à Saint-Brieuc a été de me faire mieux connaître Jean-Philippe, de Morlaix, originaire d'ici, pur Briochain, où il fut l'intime de Le Goff et du fameux Boulvard, de Brest, que j'ai retrouvé le dimanche matin, —— et de causer longuement ou plutôt de faire causer longuement cet artiste fruste, naïf, au sens exact du mot, et si merveilleusement vibrant qu'est le père Le Goff. Une de ses filles, me conte-t-il est mariée en Amérique, à un de ses anciens apprentis, [de Lanfains?], qui a émigré là-bas et y réussit à merveille. Quant à ses deux fils, ceux du moins que je connais, ils sont tous deux remarquables, comme de beaux spécimens de force brute, solides, sains, délicieusement nature, et qu'on ne concevrait pas pratiquant un autre art que la sculpture où le biceps entre pour une part. Le père Le Goff est bien la souche de cette race de manieurs de ciseaux. Il a commencé par être apprenti menuisier, puis il a sculpté le bois chez Guibé — que Mgr David avait, paraît-il envoyé étudier les églises de Belgique pour construire toutes celles dont s'est couvert par la suite le diocèse. Il y avait, dans ce Guibé, l'étoffe d'un artiste véritable. Mais sa femme, paraît-il, le perdit. Du bois, Le Goff passa à la pierre, à la pierre de Nantes, comme il dit, — mais, déjà,