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J'entre à l'auberge Marzin : la femme me dit
 
J'entre à l'auberge Marzin : la femme me dit

Version du 21 février 2018 à 14:46

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mais avec un fronton de bois bizarrement dentelé. Sous le porche deux pierres tombales contenant les ossements dit une inscription de deux sœurs Le Gac de [Lansalot ?] dont la famille est, paraît-il, originaire d'ici. Il y a encore des [Lannurieu ?], dans un des châteaux voisins du bourg. J'arrive comme on sort de la messe de 6 heures et je suis frappé de l'air pimpant des filles de Locquénolé en petit corsages à basques, genre ville, et leur coiffe étroite, dentelée à jour et posée comme en travers de la tête, la jigaloden ou jigoloden, comme on l'appelle, la même, d'ailleurs, qu'à Taulé, mais portée, me dit-on, avec plus d'élégance et de grâce.

Au sortir de la messe, tout le monde va s'agenouiller sur les tombes : ce sont des dalles de grosse ardoise, ces tomes, avec des inscriptions en relief et il y en a de minuscules, avec un nom et l'âge, tout simplement, pour les sépultures enfantines. Je lis quelques noms sur ces tombes, une Saluden, un Espagnol, qui témoignent qu'il y a du sang espagnol ici, beaucoup de Jourdren, qui était le nom, je crois, de tante Louise, la femme de tonton Laurent, beaucoup de Kerrien aussi, et des Touz ou Tonz.

Au bas du cimetière, en dehors, est la fontaine de saint Guenolé que l'on vient prier pour le mal d'yeux. On se baigne les yeux dans les eaux de la fontaine. Cette fontaine est creusée en forme de voûte profonde dans le mur et le [illisible] du cimetière : la niche au fond est vide, le saint parti. On l'enleva autrefois, par malveillance, me contait la femme Marzin, l'aubergiste, et on l'emporta à la grève, mais il revint de lui-même. Où a-t-il été pour maintenant ? On ne sait. Le bassin est carré, en ardoises : un canal avec petit bassin circulaire conduit l'eau au lavoir public qui est à côté.

J'entre à l'auberge Marzin : la femme me dit