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Version actuelle datée du 18 février 2018 à 13:46

60

avec jardin, au bout du boulevard de la terrasse, vers notre bateau, nous fait voir ses hôtes, français ou italiens, venus nous contempler à notre arrivée, puis à notre retour. Peut-être eussent-ils désiré avoir un bout d'entretien avec nous. Le vent de la nostalgie doit souffler fort sur ces exilés des bords du Nil, surtout à de telles distances de la mer, sous ce climat et parmi cette population. Nous sommes rentrés comme le soleil se préparait à descendre vers l'horizon. Maintenant il a disparu, laissant derrière lui sa grande trainée d'or habituelle dont le jaune se dégrade peu à peu en vert, et sur l'autre rive, au-dessus des montagnes de pierre blanche, c'est aussi le même assombrissement pâle que d'habitude : un ciel de turquoise, si délicat, si pur !

Un bateau égyptien est mouillé derrière nous et sa vergue, redressée, pointe droit très haut vers le ciel. Deux hommes viennent d'y grimper avec une agilité de chats et réparent je ne sais quoi tout la haut dans l'azur pâle légèrement teinté de vert.

Ce matin, jeudi 5 mars, même ciel mais plus blanc, voilé d'une gaze légère comme la guimpe des femmes élégantes et tout pénétré de soleil. Sur les deux rives les montagnes flottent à une distance plus rapprochée, comme des mousselines d'un bleu extrêmement pâle et lumineux, comme en une sorte de mirage, avec leurs promontoires affectant frequemment des formes de grand sphynx. le gd vapeur Cook qui vint hier soir s'amarRer en avant de nous à Minyah, vogue tout blanc en avant