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On vaquait à faire le feu, avant le café. Ce
 
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feu était organisé comme suit: on mettait
 
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une epave dehors, une espèce de madrier,
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puis on prenait une barrique que l'on remplissait
 
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de goudron, de coaltar, de vieux
 
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cirage, de vieux vêtements (on [illisible], ce
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cirage, de vieux vêtements (on brûlait, ce
jour là, de vieilles nappes), et cette barrique
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etait suspendue par une chaîne à l'extrémité
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de l'epave. On y mettait le feu et
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la flamme montait de la [illisible] ardente,
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flambait très-haut. Tous les ... font
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la même chose, de sorte que toute la mer
 
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était comme illuminée. On voyait ainsi,
 
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vingt, trente, quarante feux que reflétait
 
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la mer. Le lendemain matin, jour
 
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du [illisible] juin, c'est congé, chants, danses,
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jeux de toute espèce, et toujours naturellement
 
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l'eternelle [soulerie?]. Tout le monde
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ce jour là avait double ration. Le grand
 
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régal c'étaient des saucisses conservées dans le
 
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saindoux: parfois on faisait des crêpes
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saindoux : parfois on faisait des crêpes
 
la veille. On embarque du reste, au départ,
 
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des substances particulières pour cette fête.
 
des substances particulières pour cette fête.
   
On appelait cette fête "pardon Saint-[Yamm?]
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On appelait cette fête "pardon Saint-Yann"

Version du 16 février 2018 à 17:11

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Alors, pendant toute la nuit, chacun était libre de chanter. Et on buvait l'eau de vie qu'on avait économisée sur la ration de chaque jour (cette ration était d'un quart par jour). On vaquait à faire le feu, avant le café. Ce feu était organisé comme suit: on mettait une esparre dehors, une espèce de madrier, puis on prenait une barrique que l'on remplissait de goudron, de coaltar, de vieux cirage, de vieux vêtements (on brûlait, ce jour là, ses vieilles nippes), et cette barrique était suspendue par une chaîne à l'extrémité de l'esparre. On y mettait le feu et la flamme montait de la cuve ardente, flambait très-haut. Tous les bâtiments font la même chose, de sorte que toute la mer était comme illuminée. On voyait ainsi, vingt, trente, quarante feux que reflétait la mer. Le lendemain matin, jour du 24 juin, c'est congé, chants, danses, jeux de toute espèce, et toujours naturellement l’éternelle soûlerie. Tout le monde ce jour là avait double ration. Le grand régal c'étaient des saucisses conservées dans le saindoux : parfois on faisait des crêpes la veille. On embarque du reste, au départ, des substances particulières pour cette fête.

On appelait cette fête "pardon Saint-Yann"