4:45:3475

145 cette fois le père pour le rétablissement de la rigole.

Jugement du 28 juillet 98 condamnant le père à rétablir la rigole, et le condamnant en 400 F de dommages intérêts. Exécution du jugement : nouvelle vente par suite de saisie le 8 décembre 1898. acquisition des propriétés par des tiers. Sommation aux Deniel d'avoir à vider les lieux dans le délai d'un mois. Sommation faite le 6 janvier 99. Devant le refus de quitter les lieux, requête est présentée au procureur pour mettre la force publique à la disposition de l'huissier.

Sommation est faite aussi au maire de se trouver sur les lieux pour assurer la circulation et indiquer les mesures à prendre pour les pailles, etc... qui vont être jetées sur la route, ainsi que les bestiaux et qui vont l'encombrer. Sommation aussi au juge de paix pour l'ouverture des portes et la mise des papiers en lieu sûr. Le 8 février 99, exécution. L'huissier part avec ses 2 témoins instrumentaires, 3 portefaix pour mettre les objets dehors. 3 menuisiers pour démonter les meubles, un serrurier ; il prend le juge de paix de Saint-Thégonnec et son greffier, le brigadier de gendarmerie avec 3 hommes, le maire accompagné de son adjoint, plus le cocher de la voiture, et tous ces gens à payer de leur journée naturellement. On arrive sur les lieux. Insultes, coups au juge de paix, intervention du brigadier qui fait mettre une serrure sur une crèche et y enferme le frère et la sœur, deux énergumènes. Au moment où on fait l'exécution, [Deniel ?] va chercher l'acquéreur en le suppliant de consentir un bail et pour jusqu'à la Saint-Michel, c'est-à-dire six mois, il fait un bail de 2500 F pour une propriété qui vaut 700 F de location. On en est là. Mais, en attendant les Deniel em[pêchent]