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Samedi 18 octobre. Visite de Gaston Ravel qui me donne des renseignts intéressants sur la technique du cinéma. D'après lui, le scénario de Christiné était injouable. Il m'apprend que Sapène est, comme bailleur de fonds, le gros ponte de la société des Cinéromans. Mais il est celui qu'on voit peu, encore qu'il fût là pour le Gardien du feu, mercredi dernier. Sans lui, il y a une sorte de triumvirat, composé de Nalpas, un Levantin qui a trouvé le moyen de se creuser un bon trou à Paris ; Arthur Bernède, dont Combe me disait qu'il voulait me voir l'autre jour, et enfin Gilles Veber, le fils de Pierre Veber. Ce sont là les trois sous-manitous par les ciseaux et les décisions desquels il faut passer. Puis il y a une limite imposée à la longueur des films. Celle du Gardien du feu touche au maximum : elle est de 2300m.

Ce matin, jeudi 23 octobre, un photographe est venu me photographier, de la part du Matin, pour la société du Cinéroman. Sapène tient à bien faire sa réclame. Heureusement que l'appartement avait déjà bonne mine avec son tapis posé depuis avant-hier. J'ai demandé au photographe l'adresse de Comoedia qui n'en porte aucune, et il m'a dit que c'était Boulevard Poissonnière. J'espère que mon article y sera parvenu avec le nom de Comoedia seulement. A noter que la répétition générale du "Gardien du feu" a eu lieu le mercredi 15 octobre, à la salle Marivaux sur le Boulevard des Italiens.

Voyage d'Egypte. février, mars 1925. Départ de Paris, le dimanche soir, 22