Différences entre versions de « 4:48:4067 »
m (A protégé « .NDI.NDgxMw » ([Modifier=Autoriser uniquement les administrateurs] (infini))) |
|||
(Une version intermédiaire par le même utilisateur non affichée) | |||
Ligne 2 : | Ligne 2 : | ||
rivière courante qui s'étale sur un |
rivière courante qui s'étale sur un |
||
joli sable en y faisant miroiter ses écailles |
joli sable en y faisant miroiter ses écailles |
||
− | claires et fuyantes sur un fondu de |
+ | claires et fuyantes sur un fondu de pierrettes |
rosâtres. Force nous est d'escalader le |
rosâtres. Force nous est d'escalader le |
||
rempart en nous accrochant aux branches |
rempart en nous accrochant aux branches |
||
Ligne 15 : | Ligne 15 : | ||
endroit du val s'ouvre un ravin annexe, |
endroit du val s'ouvre un ravin annexe, |
||
très boisé aussi. Nous reprenons le chemin, |
très boisé aussi. Nous reprenons le chemin, |
||
− | le contournant, là où l'eau le |
+ | le contournant, là où l'eau le réoccupe. |
En face de nous à travers les troncs des jeunes |
En face de nous à travers les troncs des jeunes |
||
pousses, se dresse la montagne, comme |
pousses, se dresse la montagne, comme |
Version actuelle datée du 24 mars 2017 à 14:47
108 rivière courante qui s'étale sur un joli sable en y faisant miroiter ses écailles claires et fuyantes sur un fondu de pierrettes rosâtres. Force nous est d'escalader le rempart en nous accrochant aux branches qui foisonnent : la descente de l'autre côté, parmi les pierres ruineuses est encore moins facile. Un homme ns regarde dans l'étroite prairie ombreuse d'en face : c'est M. Nicolas, le patron, qui est venu au devant de nous à pied, du village morbihannais de Tréhorenteuc, où il a laissé sa voiture. Il ns aide à dégringoler l'énorme talus. A cet endroit du val s'ouvre un ravin annexe, très boisé aussi. Nous reprenons le chemin, le contournant, là où l'eau le réoccupe. En face de nous à travers les troncs des jeunes pousses, se dresse la montagne, comme un mur de granit gris ou rose. Elle semble toute fraîche encore du glissement des glaciers primitifs : ses assises obliques sont admirablement nettes. Du lichen touffu les revêt. Et ce côté du val a vraiment une sauvagerie grandiose. C'est ici assurément le plus bel aspect de nature inviolée que j'aie jamais contemplé en Bretagne. Cependant la rivière commence a s'étaler en étang : elle devient une sorte de petit lac mélancolique. C'est ici sa fin. Le lac défend son entrée, comme une douve.