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Version du 2 janvier 2017 à 12:33

125 en fleur. - La terrasse bâtie est plantée de vieux chênes et de frênes. Bruit du vent, silence humain. - Ns repartons. Je m'en vais seul, pendant que Gélard répare une fois de plus : Le colombier, la fuie seigneuriale, très monumentale, à droite de la route qui va sur Beauvais, passé la chaussée de l'étang, ds une prairie qui longe la route ombragée de vieux hêtres (il est fermé) et de châtaigniers et qui est en réalité non la route - laquelle tourne à gauche, mais l'ancienne avenue du château. Vaste et verte, toute verte, elle s'enfuit en une perspective infinie sous les branches qui s'entrecroisent de sa quadruple rangée de châtaigniers. Si belle et si mystérieuse, cette avenue, si pleine de passé, restée si vierge, dirait-on, depuis les pas effacés des châtelaines d'autrefois, les femmes des portraits de là-haut, que Gélard faisait causer tout à l'heure et dont l'une disait à l'autre, par sa bouche : - Non, ma chère, ns n'irons pas à la cour, cette année. Ns adoptons la vie sauvage. Ns sommes des disciples de M. Rousseau. Trécesson est au fond d'une vallée, sur le bord d'un ruisseau dont le garde, naturellement, n'a pu me dire le nom. Des bois - (dont un vieux chêne cinq fois séculaire, dans un groupe de hêtres près de l'étang) - l'enveloppant, 400 hectares de bois dépendant de la propriété, et grimpant les pentes du Ménez jusque vers Beauvais qui seul les sépare de la forêt de Paimpont. Mais derrière la vallée, vers le Nord, c'est la crête des Ménez, hérissée de gds cairns dénudés, avec des jaillissements de schistes pareils tantôt à des chevaux de frise et tantôt à des tours de guet. La route qui les franchit grimpe, sinueuse, traversée à tous