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Version du 21 décembre 2016 à 16:27
79 C'était chez elle une croyance absolue que sa mère, notre maman, lui réapparaitrait pour lui annoncer que le moment était venu de la rejoindre. Comme elle a continué de vivre de cette maman, que, moi qui l'ai trop peu connue, je n'ai pas toujours assez évoquée sur l'horizon de mon passé. Quand nous nous revoyons, elle ne me parlait pour ainsi dire que d'elle. Elle avait tout retenu d'elle, à travers la longue durée, ses moindres paroles, ses moindres gestes. Elle en parlait avec adoration. La figure et le souvenir de maman ont dominé, illuminé toute sa vie. Dans ses jours sombres, c'est en maman qu'elle se réfugiait. Par là, comme en beaucoup d'autres points, Marie a eu sur moi une supériorité infinie. Elle était restée unie, liée, à notre maman par delà la mort. La meilleur immortalité de maman c'est en Marie, non en moi, qu'elle s'est perpétuée. Maman, Maman, tu viens de mourir une fois de plus avec ta fille. Oh ! si si tu pouvais un peu la supplier, reprendre sa tâche, te faire revivre en moi pour les quelques jours que j'ai à vivre moi-même !