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198 Sooays et son commerce 197

prohibitions α

Outres les requisitions restrictions et monopoles du gouv.t quelques prohibitions pesent encore sur le commerce d'exportation de Suez. Telle est celle du plomb qui figurerait dans le tableau précédent pour 10000 th. si l'exportation en était permise.

importation β

Il nous reste à parler de l'importation. Elle se compose d'un nombre infini d'articles et je dois me borner à indiquer les principaux ; mais quelque longue que soit cette liste il est digne de remarque que la valeur totale des marchandises apportées par mer, abstraction faite des articles monopolisés reste au dessous de celle des marchandises exportées par la même voie.

Autrefois le café mokha représentant la presque totalité du commerce d'importation de cette ville & à l'exception des tissus de l'Inde les autres articles passaient inaperçus. Auj. il n'est plus question de café, le gouv.t egyptien s'en est emparé et l'un des articles autrefois inaperçus, la gomme arabique, va figurer au 1.er rang. [thalers ?] gomme arabique 6000 q.x à 13th. 78 000 tissus de l'Inde 50 000 encens 6000 q.x à 5 th. 30 000 tombakh (tabac de [berse ?] p.r le nardjileh) 2000 q.x 10 000 poivre 300 qx. 3000 drogues, parfums, épices, bois de teinture, porcelaires etc en masse 29 000 total des marchandises 200 000 argent en espèces 150 000 total des valeurs importées 350 000

Ainsi que nous l'avons observé le droit fixé par le gouvernement pour tous les arrivages de la mer Rouge est de 10%. Dans certains ports et pour certains articles ce droit est perçu avec la plus grande vigueur. Souvent même le négociant est forcé d'accepter une estimation exagérée et de payer le 12 & 15%. mais à Suez le tarif de la douane étant relatif à un ordre de choses ancien, ne se trouve plus en rapport avec le prix des articles des diverses marchandises importées d'où résulte une perte p.r le gouvernement. Ainsi la douane de Suez ne perçoit que 2500 th. sur les gommes là où elle devrait toucher 7800. et le revenu total qui devrait être 20 000 th. ne s'elève pas à plus de 15000 th. Le commis de la douane n'accuse que 1200 th pour les marchandises qui viennent de la mer Rouge et de 1300 pour celles qui viennent de Syrie. Ce n'est pas le 1/3 du revenu que la douane de Suez percevait pour un seul article de café alors que le commerce de cet article était libre.

on assure qu'il se fait beaucoup de contrebande à bord des bateaux à vapeur et je le crois mais m'est impossible d'en assigner le montant. Ce qu'il y a de certain, c'est que les effets des voyageurs Anglais quelque volumineux qu'ils soient ne sont pas visités à la douane de Suez.

Parmi les 20 navires du backa il y en a de 3000 ardeb et même un de 5000 ou environ 650 tuns mais ces batimens visitent rarement Suez. Le nombre de navires particuliers de Djiddah ckoszeyr, yeuba' et Suez non compris ceux qui de Djiddah vont dans l'Inde et le yemen peut s'evaluer à 300

La quantité de café que le Pacha porte annuellement à Suez peut être évaluée à 5000 q.x qui à raison de 20 th. représentent une valeur de 100 000 th. en l'année 1246 de l'egire au moment où le gouvern.t s'empara du commerce (il y a environ 9 ans), l'importation était d'environ 20 000 q.x c.a.d. 4 fois plus qu'auj.

dans ce 1.er mémoire je me suis abstenu d'attaquer une question irritante celle du commerce des esclaves et je n'ai pas cru devoir inscrire les noirs, les Abyssins et les Gallas sur la liste des valeurs importées à Suez. signé [sténographie]

Postérieur.t à l'envoi de ce mémoire j'ai obtenu le chiffre des droits perçus à la douane durant les années 1252 et 1253 de l'egire.

thal. ths provenances du hidjaz en 1252 (piastres d'egypte) 385000 ou 19050 [sténographie] de Syrie 21000 [illisible] 1050 - Inde et Yemen 1252 373000 18650 13000 650 - la cote d'Afrique 1253 373000 18650 18650 13000 650 sur les thalers (espèces) 1252 de l'hegire 19050 1050 [sténographie] en 1253 18650 650