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Mais il existe des gisements où aucun mélange n'a été effectué, bien que ce soit des gisements de surface. C'est dans ces stations types qu'il faudra étudier une industrie donnée. Dans ce cas, l'érosion, loin de gêner le préhistorien, le favorise. Car tout se trouve en surface.

Après avoir remonté un peu au Nord dans le gisement Rufisque - Sangalkam, qui donne partout la même industrie, qui semble liée au sable et à la proximité des marigots et des niayes - dès que le sable cesse, le silex blanc cesse -, nous nous dirigeâmes à l'est vers la haute vallée du M'Beth, ruisseau temporaire dont les nombreux affluents ont érodé la surface du plateau argileux.

Dès qu'on atteint la zone du ruissellement, on sent qu'on "brûle", qu'on va trouver quelque chose. De nombreux blocs de silex brun épars. En redescendant, et dans l'axe du Camp du Rufisque, sur un promontoire dominant de trois côtés le ravin, nous tombons sur un gisement où sont mélangés paléolithique et néolithique Le paléolithique est représenté par des pièces assez frustes de même type que celles décrites plus loin, mais en faible nombre.

Le néolithique est représenté par des demi lunes et grattoirs de silex brun uniquement - à noter cette couleur rare au néolithique pour la région -, une hachette globuleuse semblable à celles de la Cabane, et un peu de poterie gravée en creux au poinçon. Le sol est argileux, très raviné par l'érosion. Le néolithique se trouve de préférence au sommet, où subsiste un peu de terre arable noire. C'est un des rares points du Cap Vert où l'on trouve l'industrie à demi lune non liée à un terrain sablonneux.

En redescendant encore la vallée au sud, nous trouvons dans le lit même du ruisseau à sec un gisement paléolithique en place, reposant sous plus d'un mètre d'alluvions. Au dessus, un gisement subactuel à coquillage "sebet" (donax rugosus) et poterie.