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Version actuelle datée du 16 mai 2019 à 09:20
[article de journal découpé]
La Saudraie, par Saint-Glen (Côtes-du-Nord).
Mon cher Confrère,
L'article que vous reproduisez à la 3e page de votre numéro du 21 septembre, sous le titre de Philologie curieuse, est extrait de la Revue Celtique, tome IV, page 128-130 (année 1879).
Dernièrement, le rédacteur scientifique de la Patrie en a réimprimé une partie, avec une note très aimable pour l'auteur, M. Paul Sébillot, c'est-à-dire pour moi. C'est dans la Patrie que Paris a coupé, mais en supprimant l'en-tête, je veux dire la source. Ce travail est rigoureusement exact pour la Grande-Bretagne où les recensements font mention de la langue parlée par l'individu recensé, et j'ai emprunté mes chiffres à un excellent recueil anglais The Journal of statiscal Society.
Pour la Loire-Inférieure, où le breton n'est plus guère usité que dans la commune du Bourg-de-Batz, j'avais pour guide l'excellent travail de M. Léon Bureau.
Pour le reste de la Bretagne, j'avais des sources moins sûres : toutefois, je ne crois pas avoir commis d'erreurs notables.
En Amérique, il y a environ 300000 Gallois ; 120000 d'entre eux paraissent ne se servir que de leur langue maternelle, puisque l'ensemble des communautés religieuses aux Etas-Unis, où le service religieux se célèbre en gallois, comprend à peu près ce chiffre.
Voilà des détails que vos lecteurs seront peut-être contents de connaître.
Agréez, cher Confrère, l'assurance, etc.
Paul SEBILLOT
(Avenir de Rennes, 27 septembre 83)