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− | Je vous retourne avec mes remerciements les plus affectueux le traité de l'Education que vous avez bien voulu mettre à ma disposition. J'ai pensé en dires quelque chose pour la discussion de la thèse du P. de la Servière ; car l'ayant lu jadis (il y a un peu plus de trente ans) et médité dans les coins comme disent les jeunes, j'en avais gardé une impression très favorable. J'y ai retrouvé de belles pages et rafraichi de bons souvenirs ; mais j'ai constaté en même temps que le livre avait encore plus vieilli que moi et qu'il offre plutôt matière à édification que notions vraiment pratiques. Aussi n'ai-je pas voulu allonger la soutenance en opposant Dupanloup à Porée, l'éducation chrétienne suivant l'idéal du XIXe s. à celle du XVIIIe qui lui est inférieure à |
+ | Je vous retourne avec mes remerciements les plus affectueux le traité de l'Education que vous avez bien voulu mettre à ma disposition. J'ai pensé en dires quelque chose pour la discussion de la thèse du P. de la Servière ; car l'ayant lu jadis (il y a un peu plus de trente ans) et médité dans les coins comme disent les jeunes, j'en avais gardé une impression très favorable. J'y ai retrouvé de belles pages et rafraichi de bons souvenirs ; mais j'ai constaté en même temps que le livre avait encore plus vieilli que moi et qu'il offre plutôt matière à édification que notions vraiment pratiques. Aussi n'ai-je pas voulu allonger la soutenance en opposant Dupanloup à Porée, l'éducation chrétienne suivant l'idéal du XIXe s. à celle du XVIIIe qui lui est bien inférieure à |
Version du 26 avril 2019 à 11:25
Faculté des Lettres Université de Poitiers Cabinet du Doyen Poitiers, 11 mai 1900 Cher et Révérend Père, Je vous retourne avec mes remerciements les plus affectueux le traité de l'Education que vous avez bien voulu mettre à ma disposition. J'ai pensé en dires quelque chose pour la discussion de la thèse du P. de la Servière ; car l'ayant lu jadis (il y a un peu plus de trente ans) et médité dans les coins comme disent les jeunes, j'en avais gardé une impression très favorable. J'y ai retrouvé de belles pages et rafraichi de bons souvenirs ; mais j'ai constaté en même temps que le livre avait encore plus vieilli que moi et qu'il offre plutôt matière à édification que notions vraiment pratiques. Aussi n'ai-je pas voulu allonger la soutenance en opposant Dupanloup à Porée, l'éducation chrétienne suivant l'idéal du XIXe s. à celle du XVIIIe qui lui est bien inférieure à