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Version actuelle datée du 9 avril 2019 à 12:34
40e
semblait se cramponner encore à la terre maternelle. Parmi les arbres qui ont le plus prospéré, le garde nous montre un groupe de huit tilleuls se faisant face quatre à quatre au sommet d'une espèce de motte, à gauche de l'ancien emplacement de la Chapelle. Nous descendons vers l'étang : une porte d'angle ouvre sur un chemin de ronde. En contre-bas du jardin qui, lui, forme terrasse le long de l'eau. Ce coin de l'étang est d'une poésie pénétrante. Le [ravin?] est profond, rempli d'une eau verdâtre sur laquelle des rangées de beaux hêtres et de chênes, en partie feuillus encore, inclinent leurs branche. L'étang est encaissé entre des berges en surplomb qui sonnent sous nos pas. Ça et là, sur la rive opposé des roches grises, barbues de mousses et de lichens plongent à pic dans l'eau. Un battoir de laveuse remplit le silence : Nous traversons la prairie, à la queue de l'étang, pour le contourner : cette rive est la plus romantique. Une allée de hêtres la domine où Feli, paraît-il, aimait à venir méditer. En face de nous, dans une crique, sous un auvent de paille, une barque dort. Nous nous arrêtons un instant sur un petit promontoire rocheux où deux bancs de pierre semblent attendre les promeneurs qui n'y viendront plus. Par moments nous descendons jusqu'au bord de l'eau. A l'autre