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Mme de Coëlogon et Mlle Tesnière nous font un pas de conduite pour nous mettre sur le chemin, par Tortudono. Cette ferme de Tortudono appartient aux Bois-Riou et reste sans fermiers pour l'instant, ceux qui l'occupaient ayant assez d'aisance pour ne plus se plier aux exigences du propriétaire.

— Ils la tiendront eux-mêmes, s'ils veulent, dit la fermière que nous rencontrons ramenant ses vaches.

Avant de grimper cette hauteur de Tortudono, Mme de Coetlogon nous a fait visiter un crec'h qui lui appartient à droite de la petite route, de la contenance d'un journal, avec de très beaux rochers et une bonne partie de terre labourable, le tout rapportant 27 F. de rente. Elle nous fait remarquer aussi, à gauche, juste en face, l'ancien presbytère de Buguelès au fond d'une cour basse sur laquelle donne un haut porche cintré avec un écusson orné d'un calice en clef de voûte. La vieille maison en chaume, à pignon sur la route, a de jolies vieilles petites fenêtres. Le tout assez bien conservé. Mme de Coëtlogon me montre encore plus loin, la ferme qui appartient aux fils Le Hardy, de Rennes, et qui leur rapporte 700 F. de rente. A ce propos, elle me conte qu'elle a été aux Ursulines de Tréguier en pension avec Mme Le Hardy, — laquelle était la nièce de deux vieilles exquises personnes dont la réputation n'est pas encore éteinte à Tréguier. Ces deux excellentes femmes,