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Version actuelle datée du 27 mars 2019 à 11:11

Il y avait en elles quelque chose de mystérieux et d'attirant, d'étrangement, d'énigmatiquement voluptueux aussi. A me rappeler ces deux figures, et du reste toute cette journée où, pour la première fois, j'ai vraiment senti l'aspect profond du paysage et de l'âme Bigoudenn.

1899

25 mai. – Aujourdhui jeudi, je suis allé à bicyclette à Concarneau, avec Dupouy. Visite sur la route, à l'aller, le vieux manoir exigu de Kerhuel où Lecoq prend ses vacances. A côté est le lieu de Kerarzul. On s'y rend par le chemin de St Evarzec. A l'embranchement de ce chemin et de la grand route de Concarneau est un bouquet d'arbres isolé occupant le centre du placitre, et qu'on appelle l'arbre des Chapons. Cette désignation m'avait intrigué. J'ai demandé le nom breton à la femme qui tient l'auberge : Gwezen ar C'haboned m'a t-elle répondu et j'ai compris alors l'étrange traduction française (Cabon : mauvais sujet). C'était sans doute ici un lieu où les gars s'embusquaient pour arrêter les voyageurs. Ces arbres formaient une bonne embuscade.

J'ai posé chez Deyrolle pour mon portrait.

Au retour, entré dans l'auberge qui est à l'autre embranchement de Saint Evarzec. Beau type de Fouesnantaise, au visage très pur et très noble. C'est l'aubergiste. Il y a la deux femmes, dont une, Josèphe, à demi-ivre et très provocante; L'autre est une femme Guillermot ou Gourlaouen, [illisible] et ancienne sacristine (cloguérès