Différences entre versions de « 4:47:3843 »

De Transcrire
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
Ligne 1 : Ligne 1 :
45/
+
45
   
 
Alors, pendant toute la nuit, chacun était
 
Alors, pendant toute la nuit, chacun était
Ligne 19 : Ligne 19 :
 
était comme illuminée. On voyait ainsi,
 
était comme illuminée. On voyait ainsi,
 
vingt, trente, quarante feux que reflétait
 
vingt, trente, quarante feux que reflétait
la mer. Le lendemain matin, jour
+
la mer. Le lendemain matin, jour
 
du 24 juin, c'est congé, chants, danses,
 
du 24 juin, c'est congé, chants, danses,
 
jeux de toute espèce, et toujours naturellement
 
jeux de toute espèce, et toujours naturellement
Ligne 27 : Ligne 27 :
 
saindoux : parfois on faisait des crêpes
 
saindoux : parfois on faisait des crêpes
 
la veille. On embarque du reste, au départ,
 
la veille. On embarque du reste, au départ,
des substances particulières pour cette fête.
+
des subsistances particulières pour cette fête.
   
 
On appelait cette fête "pardon Sant-Yann"
 
On appelait cette fête "pardon Sant-Yann"

Version du 1 mars 2019 à 11:08

45

Alors, pendant toute la nuit, chacun était libre de chanter. Et l'on buvait l'eau de vie qu'on avait économisée sur la ration de chaque jour (cette ration était d'un quart par jour). On vaquait à faire le feu, avant le café. Ce feu était organisé comme suit : on mettait une esparre dehors, une espèce de madrier, puis on prenait une barrique que l'on remplissait de goudron, de coaltar, de vieux cirages, de vieux vêtements (on brûlait, ce jour là, ses vieilles nippes), et cette barrique était suspendue par une chaîne à l'extrémité de l'esparre. On y mettait le feu et la flamme montait de la cuve ardente, flambait très-haut. Tous les bâtiments font la même chose, de sorte que toute la mer était comme illuminée. On voyait ainsi, vingt, trente, quarante feux que reflétait la mer.– Le lendemain matin, jour du 24 juin, c'est congé, chants, danses, jeux de toute espèce, et toujours naturellement l’éternelle soûlerie. Tout le monde ce jour là avait double ration. Le grand régal c'étaient des saucisses conservées dans le saindoux : parfois on faisait des crêpes la veille. On embarque du reste, au départ, des subsistances particulières pour cette fête.

On appelait cette fête "pardon Sant-Yann"