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Version du 26 février 2019 à 12:04

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L'aviso de l'Etat pourrait surveiller, mais il est toujours dans les baies, ou, s'il sort, c'est pour faire une courte promenade. Jamais il ne passe la nuit au large. De sorte que sa surveillance est toute platonique.

Le navire, une fois en vue de Bréhat, au retour met son pavillon de quarantaine, un pavillon jaune au mât de misaine. Aussitôt la douane se rend à bord. (le patron ou sous-patron). A une 50e de mètres du navire on interroge le capitaine, on l'arraisonne on lui demande d'où il vient, s'il n'a pas de malades à bord, combien de temps a duré sa traversée, s'il a touché d'autres terres depuis Islande ou communiqué avec d'autres navires venant d'un pays suspect. Si la réponse est bonne, on monte à bord et on lui demande tous ses papiers, son journal où il consigne chaque jour ce qui s'est passé, puis son manifeste, (déclaration de tout ce qui lui reste à bord, son inventaire en un mot). On procède ensuite à la visite du navire. Le poste de l'équipage est en si mauvais état que jamais on n'y pénètre. On tomberait en faiblesse.

Le navire reste en rade attendre les ordres pour partir livrer son poisson. L'armateur envoie une corvée à bord pour faire le nettoyage. Car l'équipage débarque aussitôt. Le lendemain, une gabarre, désignée par l'armateur, vient prendre à bord les coffres et les provisions de poisson qu'ils peuvent avoir. Le capitaine ne leur laisse pas emporter plus des deux ou trois flétans qu'ils ont pêché, et le reste est son boni personnel.

(V. plus loin. page 56)