Différences entre versions de « 4:46:3768 »

De Transcrire
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
(Page créée avec « 32e pour incompatibilité d'humeur avec sa femme s'est un beau jour embarqué pour le Brésil, laissant à Guingamp sa femme, ses enfants et son commerce. A table, on raco... »)
 
 
(2 versions intermédiaires par un autre utilisateur non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
32e
 
32e
  +
 
pour incompatibilité d'humeur avec sa femme
 
pour incompatibilité d'humeur avec sa femme
 
s'est un beau jour embarqué pour le Brésil,
 
s'est un beau jour embarqué pour le Brésil,
Ligne 8 : Ligne 9 :
 
ne sont pas toujours mauvais, a une âme
 
ne sont pas toujours mauvais, a une âme
 
de romance, ivrogne d'ailleurs irrémédiablement,
 
de romance, ivrogne d'ailleurs irrémédiablement,
mais ivrogne sentimental et typique :
+
mais ivrogne sentimental et lyrique :
 
a eu de la fortune et l'a tranquillement
 
a eu de la fortune et l'a tranquillement
 
dévorée par imprévoyance. A été marié une
 
dévorée par imprévoyance. A été marié une
première fois à une femme du nom d'[Euphrosyne?],
+
première fois à une femme du nom d'Euphrosyne,
par diminutif paimpolais Troysine,
+
par diminutif paimpolais Froysine,
 
en a eu au moins un fils Toto Barré
 
en a eu au moins un fils Toto Barré
 
qui a voulu se suicider à Paris et a été retiré
 
qui a voulu se suicider à Paris et a été retiré
vivant de la Seine. Pour [vivre?], Victor est
+
vivant de la Seine. Pour vivre, Victor est
 
devenu clerc de notaire chez Berthaut :
 
devenu clerc de notaire chez Berthaut :
 
il tient aussi l'harmonium à l'église,
 
il tient aussi l'harmonium à l'église,
Ligne 24 : Ligne 25 :
 
vivoter et se donner de temps à autre, le
 
vivoter et se donner de temps à autre, le
 
plus souvent possible, une petite bombance.
 
plus souvent possible, une petite bombance.
Sur ces entrefaits, Trosyne meurt. Voilà
+
Sur ces entrefaits, Froysine meurt. Voilà
 
Victor Barré pris d'une crise de lyrisme
 
Victor Barré pris d'une crise de lyrisme
 
élégiaque : il publie dans le journal de
 
élégiaque : il publie dans le journal de
Paimpol des [illisible] en l'honneur de la
+
Paimpol des thrènes en l'honneur de la
 
« Compagne » qu'il a perdue et à qui il donnait
 
« Compagne » qu'il a perdue et à qui il donnait

Version actuelle datée du 28 janvier 2019 à 12:39

32e

pour incompatibilité d'humeur avec sa femme s'est un beau jour embarqué pour le Brésil, laissant à Guingamp sa femme, ses enfants et son commerce. A table, on raconte des histoire Paimpolaises. Celle de Totor Barré est délicieuse : il est poëte, fait des vers qui ne sont pas toujours mauvais, a une âme de romance, ivrogne d'ailleurs irrémédiablement, mais ivrogne sentimental et lyrique : a eu de la fortune et l'a tranquillement dévorée par imprévoyance. A été marié une première fois à une femme du nom d'Euphrosyne, par diminutif paimpolais Froysine, en a eu au moins un fils Toto Barré qui a voulu se suicider à Paris et a été retiré vivant de la Seine. Pour vivre, Victor est devenu clerc de notaire chez Berthaut : il tient aussi l'harmonium à l'église, car il est musicien en même temps que poëte. Il gagne de l'argent avec les noces, les baptêmes, les enterrements. De plus, il joue aussi pour faire danser. De tout cela il tirait de quoi vivoter et se donner de temps à autre, le plus souvent possible, une petite bombance. Sur ces entrefaits, Froysine meurt. Voilà Victor Barré pris d'une crise de lyrisme élégiaque : il publie dans le journal de Paimpol des thrènes en l'honneur de la « Compagne » qu'il a perdue et à qui il donnait