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Version actuelle datée du 15 décembre 2018 à 17:15
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à l'une des fenêtres de ma chambre. Ces hôtes sont exquis et le site est vraiment beau. Dans l'obscurité, un bruit bat, c'est la mer lointaine, là-bas, vers le Touron et les roches de l'entrée : ce bruit de mer est doux et triste, mêlé à des bruissements légers de feuilles dans les bosquets du parc. Madame Cloarec m'a appris que les Swinery sont d'origine irlandaise et venus en France, à la fin du siècle dernier, en exil.
J'ai omis de noter qu'hier à Saint-Jean, Parkik est venu avec sa fiancée, car il doit se marier bientôt, à la sœur du clerc de Cloarec, l'un des auteurs aussi du Mystère. C'est même pendant les répétitions que l'accord s'est fait entre les deux futurs. Voilà un résultat pratique de l'art dramatique en Basse-Bretagne. Les noces sont cependant retardées jusqu'après la moisson et surtout après la représentation qui, pour l'instant est la grande affaire de Parkik.
A noter la conversation que j'ai eue sur le siège avec Claude, le cocher de Kercelina, un Léonard de Plouvorn qui m'affirme que, si l'on ne chante plus en Léon, du moins l'on y raconte encore des histoires aux veillées. Les coiffes trégorraises (et celles qui les portent) s'appellent ici Toquennou ou Touquennou. Les coiffes de de Toulé et de Kenvic (que nous avons vues à beaucoup de pèlerines) s'appellent des Jigaloden, ou Zigaloden. Les coiffes des femmes du vrai Léon, de Plouescat et au-delà, s'appellent penn-paquets