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[gar]nissaient l'ancien monument se voient encore au pied de la nouvelle croix. Elles sont accolées dos à dos deux à deux. Ce sont : 1° Saint Yves et Saint Pierre, le saint Yves très remarquable comme sculpture en granit, tenant un rouleau dans sa main droite et tout à fait dans le costume qu'on lui attribue, une sorte de chaperon entourant son cou et tombant sur ses épaules. 2° Deux apôtres dont l'un s'appuie sur un bâton et tient une sorte de bourse, peut-être St. Jacques : l'autre a la tête cassée et porte autour des reins une ceinture de corde : il a les deux paumes des mains en avant, dans un geste d'adoration et de prière.

Façade du chœur de la Chapelle de Port-Blanc

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La chapelle est du reste monumentale. Elle a deux porches méridionaux dont le plus bas est le plus vaste. Elle est, cette chapelle de Port-Blanc le type le plus achevé que je sache du sanctuaire marin. J'y suis venu ce matin 9 septembre, lendemain de la fête locale qui a lieu le 8 septembre, passer dans la solitude une partie de ma matinée dominicale. On ne célèbre ici la messe qu'une fois l'an, mais on ne laisse pas Notre-Dame seule le dimanche. Ceux mêmes qui sont allés au bourg entendre la messe viennent s'agenouiller et passer devant le jubé de bois qui ferme le chœur et fait de ce chœur une sorte de saint des saints mystérieux. Ceux qui ne sont plus à la messe, comme Euz a C'hê mon voisin, ne manquent pas de venir dire ici une courte prière. Et lui, tous les dimanches, il allume régulièrement sa chandelle dans le porte-cierges qui est près de la chaire à gauche, appendu au jubé. Il n'est pas le seul à avoir cette fidélité, car en ce moment même, j'entends grésiller cinq chandelles qui font en face de moi un petit coin lumineux. L'intérieur de la chapelle est en contre bas du terrain et comme enfoncé dans le sol. Les piliers qui sou-