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Version actuelle datée du 6 novembre 2018 à 18:33

38e où nous entrions sous bois, un corbeau s'est envolé en poussant un grand cri, sous doute pour aviser ses congénères de la présence d'intrus humains, dans cette solitude en ce moment abandonnée. Car la première et la plus émouvante impression, c'est, en effet, celle d'une absolue solitude, d'une solitude pleine d'âme, lourde de souvenir, mais ou plus rien ne survit que cela. Le premier bois traversé, on franchit une prairie d'un vert intense qui enveloppe un second bois où déjà la maison poind entre les arbres. Toujours des hêtres, mêlés de hauts sapins plantés droit. Nous arrivons à une vaste pelouse : la maison est devant nous, une maison du dix-huitième siècle, sévère, avec son appareil de granit noirâtre et sa façade crépie de blanc, où se dessinent les encadrements des trois fenêtres du 1er étage, ceux de la porte centrale et des deux fenêtres qui la flanquent. Quatre hautes cheminées monumentales se profilent au-dessus du toit. Rien de très spécial en somme : un aspect un peu rigide de manoir campagnard, ou mieux un presbytère qui ne serait pas le premier venu. Nous contournons la maison, cherchant le garde : un chien aboie. Il n'y a personne dans la « basse-cour » autrement dit les communs, mais dans le pignon est de la maison principale