Différences entre versions de « 4:46:3717 »
(Page créée avec « 119 Des vaches broutaient, paisibles, dans les prés. Demain le ronflement de la locomotive et le fracas des wagons va les arracher à leur quiétude.. A Trédarzec où E... ») |
|||
Ligne 4 : | Ligne 4 : | ||
locomotive et le fracas des wagons va les |
locomotive et le fracas des wagons va les |
||
arracher à leur quiétude.. A Trédarzec |
arracher à leur quiétude.. A Trédarzec |
||
− | où Edouard nous a |
+ | où Edouard nous a rejoints nous laissons nos |
bicyclettes à l'auberge, le fameux café |
bicyclettes à l'auberge, le fameux café |
||
de la Paix, devenu café de la Paxi, et nous |
de la Paix, devenu café de la Paxi, et nous |
||
nous acheminons à pied, vers Kirbors où |
nous acheminons à pied, vers Kirbors où |
||
− | se célèbre la messe d'enterrement. En |
+ | se célèbre la messe d'enterrement. En |
− | nous rattrapons Mme de Coëtlogon |
+ | route, nous rattrapons Mme de Coëtlogon |
et son fils. Mme de Coëtlogon me parle |
et son fils. Mme de Coëtlogon me parle |
||
du pauvre inconscient qu'est le mari de |
du pauvre inconscient qu'est le mari de |
||
Marie-Yvonne. Il était parti pour St |
Marie-Yvonne. Il était parti pour St |
||
− | + | Clet où il a une ferme, trois jours avant |
|
la mort de sa femme, et il a passé ces trois |
la mort de sa femme, et il a passé ces trois |
||
jours à se soûler. Il a fallu que la veille |
jours à se soûler. Il a fallu que la veille |
||
de la mort Mme Guyomarc'h allât le chercher |
de la mort Mme Guyomarc'h allât le chercher |
||
− | à Tréguier où il [?] d'auberge en |
+ | à Tréguier où il [vivait?] d'auberge en |
auberge, et le ramenât au chevet de sa |
auberge, et le ramenât au chevet de sa |
||
femme mourante. |
femme mourante. |
Version du 31 octobre 2018 à 19:20
119 Des vaches broutaient, paisibles, dans les prés. Demain le ronflement de la locomotive et le fracas des wagons va les arracher à leur quiétude.. A Trédarzec où Edouard nous a rejoints nous laissons nos bicyclettes à l'auberge, le fameux café de la Paix, devenu café de la Paxi, et nous nous acheminons à pied, vers Kirbors où se célèbre la messe d'enterrement. En route, nous rattrapons Mme de Coëtlogon et son fils. Mme de Coëtlogon me parle du pauvre inconscient qu'est le mari de Marie-Yvonne. Il était parti pour St Clet où il a une ferme, trois jours avant la mort de sa femme, et il a passé ces trois jours à se soûler. Il a fallu que la veille de la mort Mme Guyomarc'h allât le chercher à Tréguier où il [vivait?] d'auberge en auberge, et le ramenât au chevet de sa femme mourante.
Comme nous arrivons presque au bourg de Kerbors, voici paraître la croix, flanquée à droite et à gauche de jeunes femmes portant des cierges. Nous attendons le cortège, retirés à l'écart du chemin. Le cercueil est porté dans un char-à-bancs, sous un drap noir. Derrière viennent les hommes de la famille, puis les hommes venus à l'enterrement. Nous nous mettons à la suite. Derrière nous sont les femmes, toutes encapuchonnées dans ces longues mantes de deuil trégorrois, sous lesquelles il est impossible de