Différences entre versions de « 4:47:3812 »

De Transcrire
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
Ligne 14 : Ligne 14 :
 
et qui dévale ds la vallée, entre des remblais de
 
et qui dévale ds la vallée, entre des remblais de
 
champs, vêtus de mousses, comme d'un vert velours
 
champs, vêtus de mousses, comme d'un vert velours
somptueux et que déchirent de monstrueuse racines
+
somptueux et que déchirent de monstrueuses racines
 
d'arbres ombrageant le chemin creux. Une
 
d'arbres ombrageant le chemin creux. Une
 
petite passerelle au-dessus de la route, ds les arbres.-
 
petite passerelle au-dessus de la route, ds les arbres.-
   
 
Nous sommes au 3 septembre. Venus au moulin
 
Nous sommes au 3 septembre. Venus au moulin
en mer de Iroguéry, à Bili-Hwenn. Et nous voici
+
en mer de Troguéry, à Bili-Gwenn. Et nous voici
 
maintenant chez Bétris.- La maison du pauvre : je
 
maintenant chez Bétris.- La maison du pauvre : je
 
m'installe devant une table qui sert de pétrin. Bétris
 
m'installe devant une table qui sert de pétrin. Bétris
Ligne 31 : Ligne 31 :
 
Quand elle était petite, sa mère la battait au
 
Quand elle était petite, sa mère la battait au
 
point qu'elle en avait la peau noire : alors, elle,
 
point qu'elle en avait la peau noire : alors, elle,
toute pleurante, courait au sommet de Crec'h
+
toute pleurante, courait au sommet du Crec'h
d'où l'on apercoit l'église de St Yves. Elle lui
+
d'où l'on aperçoit l'église de St Yves. Elle lui
 
montrait, à l'église, qu'elle avait le corps tout meurtri,
 
montrait, à l'église, qu'elle avait le corps tout meurtri,
 
et aussitôt, ses larmes se séchaient : elle était
 
et aussitôt, ses larmes se séchaient : elle était

Version du 11 octobre 2018 à 20:32

joint les mains en signe de stupeur.- On lit au- dessous : Ane Castelly, pinxit 1788.

A droite de l'autel est un : St PAVL : F : à longue barbe rousse en collier, vêtu d'une robe de bure, un livre ouvert ds sa main.

Contre le mur, à gauche du choeur, une béquille.

Maintent en route pour Kermezen, ds la vallée du Jaudy, aux Kermel. Voici, après un quart d'heure de descente, l'oratoire ds le bois de frênes. Il est admirable ce bois, avec la route profonde qui vient de La Roche et qui dévale ds la vallée, entre des remblais de champs, vêtus de mousses, comme d'un vert velours somptueux et que déchirent de monstrueuses racines d'arbres ombrageant le chemin creux. Une petite passerelle au-dessus de la route, ds les arbres.-

Nous sommes au 3 septembre. Venus au moulin en mer de Troguéry, à Bili-Gwenn. Et nous voici maintenant chez Bétris.- La maison du pauvre : je m'installe devant une table qui sert de pétrin. Bétris noue des grappes d'oignons. Dans le cadre de la lucarne que ferment des volets de bois, percés en haut de deux carreaux, il y a de vieilles photographies et un Saint Yves barbare en orme, qu'elle fit sculpter pour 7 francs par un menuisier de Pleudaniel. Comme coiffure elle lui a mis sur la tête une carapace d'araignée de mer. Betris me parle de son culte pour St Yves. Quand elle était petite, sa mère la battait au point qu'elle en avait la peau noire : alors, elle, toute pleurante, courait au sommet du Crec'h d'où l'on aperçoit l'église de St Yves. Elle lui montrait, à l'église, qu'elle avait le corps tout meurtri, et aussitôt, ses larmes se séchaient : elle était