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les pieds, ce doux feutre de gazon moëlleux, encore |
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+ | jusque ds le visage des gens. Par places, |
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+ | Des chevaux et des vaches à l'ombre d'un bouquet d'arbres, |
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(je vais à reculons) de hauts mornes arrondis, vêtus |
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de gazon, qui se succèdent comme de hauts promontoires |
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− | prolongeant les grandes houles tranquilles du |
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terrain (ceci, comme ns approchons de Warminster, |
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et au-delà). Le train passe au pied de ces grandes |
et au-delà). Le train passe au pied de ces grandes |
Version du 29 septembre 2018 à 19:20
manque, à mon sens : ce sont les ajourements auxquels sont accoutumés nos yeux de Bretons, dans la flèche qui monte, monte, dans le ciel infiniment calme. Car, il n'y a pas un frisson dans les feuilles. Et par la ville elle-même qu'arrosent des eaux claires, plane la solennité lumineuse de ce matin d'été. - Et sous les pieds, ce doux feutre de gazon moëlleux, encore tout emperlé de fine rosée. Et ça et là [blanc] de larges morceaux d'ombre. Visité l'intérieur de la cathédrale, avec sa hauteur de nef, ses antiques tombeaux, un peu sa nudité d'église anglicane.
A 10 h qques minutes, nous sommes repartis. Ns filons sur Cardiff, à travers le même pays blond, bleuté de vapeur de soleil : par places, des restes de carrières ; alors, on voit, par l'entaille, le sous-sol blanc, d'une blancheur de marbre, tellement ce calcaire vibre dans le soleil - Une gaîté, une joie libre, saine, tranquille, jusque ds le visage des gens. Par places, dans les labours, une maison roulante, des bêtes parquées. Des chevaux et des vaches à l'ombre d'un bouquet d'arbres, la rivière de Salisbury, paisible et d'un cours clair ; et tout est cultivé, mis en rapport, même les sommets des collines. - Et les routes si belles, avec leurs allées d'arbres qui les ombragent. - Ce sont ensuite à ma gauche (je vais à reculons) de hauts mornes arrondis, vêtus de gazon, qui se succèdent comme de hauts promontoires prolongeant les grandes [houles?] tranquilles du terrain (ceci, comme ns approchons de Warminster, et au-delà). Le train passe au pied de ces grandes vagues de terre, figées : qq fois, sur le sommet ou sur la pente, un bouquet d'une verdure noirâtre. En face de Wetsbury, ds le lointain, on a taillé le calcaire de la montagne, de façon à ce que l'entaille figure un immense cheval blanc, debout sur la pente, sans doute une réclame d'éleveur. [Non : c'est bien le cheval d'Arthur que l'on a ainsi figuré : je l'ai appris par la suite, et la chose ne fait aucun doute].